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Le Musée du Granit à Peccavillers, au Syndicat

Les Vosges et le Pays de Remiremont ont de tout temps fait l'objet d'observations et de représentations. de nombreux ouvrages à caractère touristique, géographique, historiques ou culturels relatent les Vosges et le vie qui s'y déroule.

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Les images de Lorraine

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Les ouvrages sur les Vosges

http://www.genealogie.com/880000/departement-88/livre-Vosges/

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Les cartes de Cassini

Carte de Metz

Carte de Metz rénovée

Carte de Nancy

Carte de Nancy rénovée

Carte de Mirecourt-Epinal

Carte de Mirecourt-Epinal rénovée

Carte de Luxeuil-les-Bains-Remiremont

Carte de Luxeuil-les-Bains-Remiremont rénovée

Présentation et observations des Vosges par Lavoisier en 1767

OBSERVATIONS

SUR

LE TABLEAU GÉOGRAPHIQUE DES VOSGES (1).

Les montagnes des Vosges forment une chaîne dirigée à peu près du nord au sud.

Les montagnes qui composent cette chaîne sont plus élevées dans son milieu ; elles

s'abaissent ensuite insensiblement de chaque côté ; la carte doit rendre cet aspect.

Quand je dis que la chaîne est plus haute dans son milieu, cette ligne du milieu ne

doit pas être prise dans l'exactitude géométrique ; il est facile de suivre cette ligne sur

la carte de M. de Cassini dans toute la partie sud des Vosges ; c'est la même qui fait

la séparation de l'Alsace et de la Lorraine ; elle commence au mont Saint-Jean et

passe par le ballon Saint-Antoine, le ballon d'Alsace, le haut du Gresson, le Drumont,

le Vennetron, le Rotabac, les montagnes du Bonhomme.

Le haut de la chaîne n'est pas ensuite si facile à suivre, en ce qu'elle est coupée en

plusieurs endroits ; on la retrouve cependant encore au château du Fête près Sainte-

Marie-aux-Mines ; au Champ-du-Feu, au Champ-Mertren et au Donon ; après quoi elle

s'abaisse insensiblement jusqu'à Saverne et au delà.

Toutes les montagnes qui forment cette chaîne ont environ 400 à 500 toises de

hauteur.

Il y a encore deux montagnes très élevées qui sont hors de cette chaîne, savoir : le

ballon de Servance, qui est à peu près de niveau avec le ballon d'Alsace, et le 

Pelken, montagne située à 1 lieue et demie à l'ouest du village de Rimhach. 

Cette dernière est la plus haute de toutes les Vosges. Voilà les montagnes qu'on 

peut appeler montagnes de premier ordre.

J'appellerai montagnes de second ordre celles qui sont élevées de 300 et 400

toises au plus. Telles sont les suivantes ; je commence par le midi en gagnant vers le

nord :

Le mont Cornu, le Haut du Fret, le Behrenkopff, le Gresson jusques et compris le

Rosberg, les deux montagnes situées au nord à 2 lieues de Thann, marquées A et B ;

plusieurs montagnes situées entre Thann et Münster, le Morbieu, le Solem, la forêt de

Longegoutte près Remiremont, la montagne du Chaumont attenant au même endroit,

la Grande-Montagne près Gérardmer, le mont Liry qui en fait partie mais qui est

beaucoup plus bas, le Fachepremont au levant de Gerardmer, les montagnes qui

sont entre Sainte-Marie-aux-Mines et Lubine, entre Sainte-Marie-aux-Mines et Aubur, le

Bresoir, la montagne des bois d'Ormont.

Enfin vient un troisième ordre de montagnes, ce sont toutes les gorges qu'on doit

considérer comme des ravines qui ont été creusées dans les montagnes par les

eaux ; elles sont exprimées assez bien sur la carte de M. de Cassini.

Il ne suffira pas de présenter un tableau exact des montagnes, il faudra encore

qu'elles soient gravées d'une façon différente du reste, de sorte qu'on les distingue au

premier coup d'œil de tout le pays plat qui les environne.

Du côté du levant, il est aisé de reconnaître sur la carte de M. de Cassini la

terminaison de ces montagnes ; c'est la plaine d'Alsace qui leur sert de borne. Il n'en

est pas de même des autres côtés, il est impossible d'en suivre les contours à moins

de connaître le pays. La ligne qui les termine est celle qui passerait par les endroits

suivants

Thann, Leimbach, Ramerschmatt, Nid Burbach, Rougemont, Giromagny, Auxelle bas,

Plancher bas, Champagney, Ronchamps, etc.

Tout ce qui est au nord de cette ligne doit être très fortement ex- [exprimé]

primé ; ce qui est au contraire au sud doit être à peine sensible. Les coteaux n'ont pas

plus de 5 à 6 toises ; il faut en excepter cependant la montagne du Salbert, le ballon

de Roppe, qui s'élèvent au-dessus de la plaine et qui sont des montagnes assez

élevées. Il faudra aussi faire sentir un . . .

Le reste de cette partie du manuscrit manque.

ENVIRONS DE REMIREMONT.

Il n'y a pas beaucoup de choses à changer dans cette partie ; il faudra avoir soin

seulement de faire sortir beaucoup la montagne des bois de Remiremont et d'Erival,

le Solem, le Morbieu et la forêt de Longegoutte, le Chaumont, la montagne de

Grimouton, la Grande-Montagne, Rougemont, Fachepremont, la montagne Saint-

Jacques, les Champies, etc., près Gérardmer.

Les montagnes sont encore fort hautes et fort escarpées entre Cornimont et Vagney ;

les rochers sont presque à découvert dans cette partie.

Le Chaumont est assez élevé du côté de Remiremont, mais il s'abaisse tout d'un

coup en pente douce vers Ravon-au-Bois.

Les coteaux des environs de Plombières sont assez exactement rendus ; il y a

seulement au levant, à une lieue de Plombières, une gorge au-dessous de l'endroit

nommé le haut du Ceuil, dont les Coteaux sont coupés à pic. Cette gorge se

nomme la pente Voge, il faut forcer d'ombre en cet endroit.

ENVIRONS DU BALLON D'ALSACE.

ÉTAT DES MONTAGNES QUI SE DÉCOUVRENT DU HAUT DU BALLON

D'ALSACE.

On domine un peu sur le ballon Saint-Antoine, même dans son plus haut ; le ballon

s'abaisse en approchant du ballon d'Alsace.

On domine encore davantage sur la montagne de la Bravonse.

Cette dernière s’allonge vers le ballon de Servance, mais elle en est séparée par un

enfoncement.

Le ballon de Servance est presque de niveau avec le ballon d'Alsace.

Le Cresson est aussi presque de niveau avec le ballon d'Alsace ; dans son milieu, il

s'abaisse un peu du côté du ballon d'Alsace, mais beaucoup plus du côté de

Masvaux ; il se relève en un endroit pour former le Rosberg, puis il s'abaisse tout à fait.

Le Behrenkopff est beaucoup plus bas que le ballon d'Alsace, quoique très élevé.

La Jumanterie est dans une petite plaine qui forme une espèce de ballon nommé

ballon de la Jumanterie.

Le ballon d'Alsace est presque coupé après du côté d'Alsace ; des autres côtés la

pente est beaucoup plus douce.

ENVIRONS DE LURE ET LUXEUL.

Les bois des Franches Communes, près Lure, sont très bas et les coteaux qui sont

dans ces bois doivent être très faiblement exprimés, et, de même, depuis Lure

jusqu'à Luxeul.

De la ligne qui joint Lure et Luxeul, en gagnant vers Faucogney, le terrain s'élève et les

vallées commencent à être plus creuses vers Faucogney.

De Lure en remontant Mignon, d'abord les coteaux sont fort bas ; un peu avant Saint-

Pierre et Saint-Bartélemy, ils commencent à être élevés. Au levant de Saint-Bartélemy

est le mont de Vanne, qui est une montagne fort élevée et qui doit sortir beaucoup

plus qu'on ne l'a fait sur la carte. Cette montagne forme un pic près du Plainet et

s'allonge en gagnant vers Plancher les mines. Toute cette partie ainsi que le bois qui

est entre Plancher les mines et Servance sont fort élevés et doivent être saillants sur

la carte, moins cependant que les ballons.

Les coteaux qui sont entre Saint-Pierre, Ternuay et Faucogney commencent à être

élevés, mais les plus hauts ne sont que la moitié des

précédentes montagnes. Cette partie est assez bien rendue sur la carte, il faudra

seulement adoucir beaucoup les vallées qui sont près du chemin de Lure à Luxeul.

Il y a peu de chose à changer autour de Faucogney ; il faut seulement forcer un peu

plus la montagne qui est au levant tout près de Saint-Martin ; les coteaux qu'on laisse

à gauche en allant de Sainte-Marie à Faucogney doivent être aussi un peu plus

marqués ; ils sont hauts et escarpés.


1) Manuscrit autographe (1767).

Les oeuvres de Lavoisier

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